Depuis que la Cour suprême du Canada a avalisé la légalité du principe des actions à dividendes discrétionnaires dans les années 1990, les fiscalistes sont de plus en plus nombreux à en recommander l’utilisation dans différents contextes. En effet, les actions à dividendes discrétionnaires constituent un outil précieux qui permet d’atteindre plusieurs objectifs. Elles assurent une plus grande souplesse dans la répartition des bénéfices d’une société par actions entre ses actionnaires. Cela dit, un certain nombre de fiscalistes sont encore réticents à recommander l’utilisation de ce type d’actions à leurs clients.
L’objet du présent texte est de dissiper ces réticences et d’établir les bases requises pour permettre une utilisation juste et efficace du précieux outil que sont les actions à dividendes discrétionnaires. Pour ce faire, nous décrirons différents types d’actions à dividendes discrétionnaires et leurs caractéristiques principales afin de mieux comprendre les possibilités qu’elles offrent (section 1.). Ensuite, nous ferons une étude poussée des problèmes liés à l’évaluation des actions à dividendes discrétionnaires (section 2.). Puis, nous étudierons les limites fiscales posées par la Loi de l’impôt sur le revenu (section 3.). Enfin, nous ferons quelques recommandations pratiques pour permettre une utilisation sans risque, ou presque, des actions à dividendes discrétionnaires (section 4.).