Le 6 décembre 2016, la Cour suprême du Canada a rendu deux jugements pour recadrer le recours en rectification, tant en droit civil, par l’arrêt Jean Coutu Group (PJC) inc. c. Canada, 2016 CSC 55 (« Jean Coutu »), qu’en common law, par l’arrêt Canada (Procureur général) c. Hôtels Fairmont inc., 2016 CSC 56 (« Fairmont »). Ces décisions permettent d’uniformiser le traitement du recours en rectification et de le baliser afin qu’il s’applique dans les mêmes circonstances et avec les mêmes effets tant en common law qu’en droit civil. Ainsi, elles resserrent les critères précédemment établis dans l’arrêt Québec (Agence du revenu) c. Services Environnementaux AES inc., 2013 CSC 65 (« AES »), pour le droit civil, et rejettent l’approche très large et libérale de l’arrêt Attorney General of Canada v. Juliar, 2000 CanLII 16883 (ON CA) (« Juliar »), pour la common law.
Depuis les arrêts Jean Coutu et Fairmont, les tribunaux québécois n’ont pas eu à trancher de litige en matière de rectification. Cependant, ces deux décisions ont été rendues en Ontario et en Colombie-Britannique et elles nous permettent de constater l’incidence des arrêts de la Cour suprême du Canada sur le recours en rectification. Puisque la Cour suprême du Canada s’est assurée du traitement équitable de tous les contribuables canadiens dans un contexte de rectification, il est possible de tirer des apprentissages de ces nouvelles décisions rendues chez nos voisins à l’Ouest.